La population n'est pas informée du risque de la ratification par notre pays à cet accord de libre-échange entre pays Africains membres de l'Union Africaine.
De son temps, la libéralisation du secteur de transport aérien en RDC de 1978 a apporté un lot des soucis majeurs.
La déclaration de Yamoussoukro de 1999 a également provoqué des inquiétudes sur l'accord a ciel ouvert.
À ce jour, notre pays est en voie de ratifier la ZLECAF, qui met en péril toute l'industrie aéronautique.
*La ZLECAF sur l'efficacité de l'accord aérien*
L'accord de Yamoussoukro sert d'argument d'autorité en faveur de la libéralisation, dont certaines compagnies aériennes telle ETHIOPIAN AIRLINES tente d'imposer le droit de cabotage ou de la cinquième liberté de l'air.
La ZLECAF voudrait favoriser la concurrence, ce qui est un véritable piège, car pour l'instant, il n'y'a pas de règle de jeu équitable pour toutes les compagnies aériennes sur le continent. Cela est causé par les différences de politique de travail, tarifs et taxes aéroportuaires.
Ouvrir le ciel congolais à la concurrence, dressera des défis avant que cette concurrence ne soit rentable pour nos Compagnies aériennes, telle la mauvaise qualité des infrastructures, les coûts élevés de fonctionnement, les coûts élevés des assurances, et surtout par une surimposition fiscale.
Le carburant qui revient à 55% du coût du billet avion, est également plus cher que dans d'autres régions d'Afrique, nous pouvons y aller a 2,5 fois plus cher.
La libéralisation du ciel fera perdre des activités a nos compagnies aériennes dans leurs activités, et cela profitera qu'à quelques grandes compagnies aériennes bien implantées sur le continent, en occurence ETHIOPIAN AIRLINES.
Nous nous devons protéger nos propres compagnies aériennes.
*CIEL CONGOLAIS et ETHIOPIAN AIRLINES*
La Compagnie aérienne ETHIOPIAN AIRLINES qui a son siège à ADDIS-ABEBA, le même siège que l'UNION AFRICAINE, est quasi-presente dans les grands aéroports de la RDC à savoir : KINSHASA, LUBUMBASHI, GOMA, KISANGANI, MBUJIMAYI et KANANGA. une situation qui ne profite pas a la RDC qui n'exploite pas un petit aérodrome en ETHIOPIE. L'ouvrir au ciel grâce à la ZLECAF, c'est de voir ETHIOPIAN AIRLINES faire des vols KINSHASA LUBUMBASHI de jour et de nuit au détriment des compagnies aériennes Congolaises, et dont le prix pourrais être de 150$.
ETHIOPIAN AIRLINES ne fait pas de cadeau en matière d'interet économique.
Soit elle devient actionnaire dans votre entreprise, soit elle vous élimine.
ETHIOPIAN AIRLINES est actionnaire dans les compagnies aériennes suivantes : ASKY, TCHADIA AIRLINES, MALAWIAN AIRLINES et ZAMBIAN AIRWAYS.
La même compagnie aérienne a participé ou aidé a créer des compagnies aériennes Nationale telle au NIGERIA, GHANA et TCHAD.
De la Liste Noire de l'Union Européenne, notre pays en ce moment ne pourra faire l'Europe qui est un grand marché pour certains opérateurs économiques. Avec la ZLECAF, RWANDAIR, KENYA AIRWAYS, OUGANDA AIRLINES et autres pourront exploiter cette ligne avec leurs avions long-courrier au détriment des compagnies aériennes de Droit Congolais et même de la Compagnie aérienne Nationale.
*CONCURRENCE PERDUE D'AVANCE*
Si certains pays d'Afrique protègent leurs compagnies aériennes, c'est par question de souveraineté et de fierté. Ses pays tel que l'Éthiopie a refusé :
1. des ingérences dans les affaires commerciales de sa compagnie aérienne.
2. Les nominations politiques sans corrélation avec des compétences managériales avérées,
3.la fausse concurrence en injectant de fonds publics pour maintenir sa compagnie en cas de difficulté.
Cette Méthode aurai maintenu notre AIR CONGO, AIR ZAÏRE, LAC aujourd'hui, hélas !
La ZLECAF tuera CONGO AIRWAYS et la mettra des Congolais au chômage.
Ethiopie est le premier pays de l'Afrique subsaharienne qui bénéficie des montants importants au titre d'aide au développement par IFC ( Société Financière Internationale, membre du groupe Banque Mondiale), ce que la RDC n'a pas.
Pour ce qui est du centre de Maintenance des avions, ETHIOPIAN AIRLINES a un centre financé par l'AFD ( Agence Française de Développement), tout ceci, notre pays n'est pas éligible.
Nous n'aurons pas les mêmes tarifs, les conditions d'exploitations, pas de même frais de parking et d'atterrissage, et pas de monnaie unique pour faire une concurrence.
Nous devons commencer par assainir l'environnement de l'aviation civile de la RDC dans tous les points qui empêchent son épanouissement.
UNION NATIONALE DE L'AVIATION CIVILE EN RDC (unacrdc@gmail.com)
SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
Igr MUTAMBA