Lualaba : Une ASBL alerte sur la détérioration de la situation sociale de 60.000 ménages délocalisés suite à l'exploitation minière

Lundi 3 août 2020 - 11:02
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7sur7

L'organisation de promotion et de défense des droits humains, Justicia Asbl note la détérioration de la situation sociale de 60.000 ménages délocalisés depuis la publication du nouveau code minier.  

Dans un communiqué rendu publique le 1 août dernier dont la copie est parvenue à 7SUR7.CD, dimanche 2 août 2020, cette structure citoyenne affirme que la délocalisation des communautés de Kasulo, Mukumbi, 48h00 et Tshipunki n'a respecté aucune procédure légale. 

"Aucune délocalisation, parmi celles qui ont été opérées dans la province du Lualaba n'a été conforme au code minier en étant caractérisée par le non-respect à la directive relative à la délocalisation, l'indemnisation , au déplacement et à la réinstallation des communautés affectées par les projets miniers", peut-on lire dans ce document. 

"60.000 personnes victimes directes et indirectes de différentes délocalisations illégales ont vu leur situation sociale se détériorer", poursuit ledit document. 

Justicia Asbl a par ailleurs recommandé au gouvernement provincial de suspendre les délocalisations en cours. 

Il sied de signaler que des efforts ont été consentis par le gouvernement provincial dans la gestion de délocalisation et indemnisation des populations, estiment pourtant certains esprits avertis de la province qui ont requis l'anonymat. 

L'exécutif provinciale a toujours mis une pression sur les entreprises minières les contraignant à pouvoir respecter les textes sous peine d'être sanctionnées. 

Le 10 juin dernier, rappellent-ils, le gouverneur de province Richard Muyej Mangez Mans avait, dans un arrêté, suspendu  le chef de division de l'Agriculture, Pêche et Elèvage  (Agripel), Valentin Tshinyeta. 

En effet, il a été reproché à cet inspecteur de l'Agripel d'avoir porté assistance d'une manière unilatérale à l'entreprise METALKOl dans le dossier d'inscription de 810 cultivateurs établis sur le PER, sans avoir été mandaté par l'autorité provinciale à travers la commission de délocalisation, seul organe habilité à décider à cet effet. 

Marcelo Mfumu depuis Kolwezi