RDC : Human Rights Watch dénonce la répression des journalistes et des activistes des droits humains à l'espace Grand Equateur

Vendredi 24 juillet 2020 - 20:25
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7sur7

L' organisation américaine de défense des droits humains "Human Rights Watch" a, dans son dernier rapport publié, le 22 juillet 2020, dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD, ce vendredi, fait état de plusieurs "cas de menaces et de harcèlement liés à la liberté d’expression et à la liberté de la presse" dans les provinces nées du démembrement du grand Équateur.

Au Sud-Ubangi, ce rapport revient sur l'arrestation et la mise en détention du journaliste de la Radio liberté Gemena, Alexandre Robert Mawelu, pour avoir critiqué le gouverneur dans un groupe WhatsApp et affirmé que la police a violemment dispersé un cortège funèbre lors d'obsèques et frappé un autre Journaliste. 
Son rédacteur en chef, Phirra Pierre Akambu, a aussi été interrogé par l'agence nationale de renseignements le 29 mai à propos de ses publications sur les réseaux sociaux suite à une plainte d'un haut fonctionnaire du gouvernement provincial.

Cependant au Nord-Ubangi, des membres de plusieurs groupes locaux ont été interrogés par l'agence nationale de renseignements pour avoir publié une déclaration commune dans les médias sur la situation politique dans cette province. 

Max Nzinga, Patrick Ndoba, Mohamed Akwele et Christophe Tilombe qui avaient cosigné cette déclaration dans laquelle ils critiquaient la "mauvaise gestion" de la province, ont été entendus par le parquet les 17 et 20 juillet dernier.

A la Mongala, Peter Tetunabo, Taylor Engonga et Yannick Mokanga, trois activités, et Fabrice Ngani, Journaliste, ont été arrêtés arbitrairement le 09 mai alors qu'ils étaient sur le point d'adresser une note au parlement provincial critiquant le gouverneur Ngbundu Malengo pour "mauvaise gestion". 

Les autorités de cette province"ont radié Fabrice Ngani et cinq autres Journalistes de la profession".

Et enfin à l'Équateur, une cour d'appel a condamné un activiste, Joseph Bayoko Lokondo, le 07 juillet dernier, à 6 mois de prison avec sursis, annulant la peine de 13 mois d'emprisonnement pour "outrage à un membre du gouvernement" et "propos diffamatoires". Il avait été arrêté le 20 janvier pour avoir critiqué le gouverneur de la province, Dieudonné Boloko, et avoir appelé à sa démission.

Human Rights Watch en appelle donc à la cessation de ces actes des violations des droits humains devenus monnaie courante dans le pays et qui risquent de compromettre les efforts de l'instauration d'un véritable État de droit en République Démocratique du Congo

César Augustin Mokano Zawa, à Gemena

 

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