Victimes des tueries à Djugu: Les communautés Hema,  Alur, Mambisa et Ndo-Okebo mettent en garde des politiciens qui parlent d'un conflit identitaire

Lundi 6 avril 2020 - 20:51
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7sur7

Les communautés victimes des exactions du groupe armé CODECO (coopérative pour le développement du Congo) en territoires de Djugu et Mahagi, à savoir les communautés Hema, Mambisa, Ndo-Okebo et Alur s'insurgent contre des politiciens de l'Ituri qui soutiennent la thèse d'un conflit communautaire en territoire de Djugu.

Dans une déclaration conjointe faite le dimanche 05 Avril 2020 et dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD, ces communautés ont affirmé qu'il y a des hommes politiques de l'Ituri (sans citer leurs noms) qui rapportent au gouvernement central des faussetés, ceci dans le but de l'éloigner de la réalité du terrain ou des sujets d'une communauté bien connue commettent des exactions.

"Les communautés Alur, Hema, Mambisa, Mambisa et Ndo-okebo s'insurgent contre tout politicien véreux en mal de positionnement qui accrédite auprès du gouvernement central la thèse d'un quelconque conflit communautaire en Ituri dans le but de l'éloigner de la réalité sur terrain où des sujets d'une communauté bien identifiée commettent des exactions graves sur nos communautés respectives", peut-on lire dans ce document.

Par ailleurs, ces communautés déplorent que leurs revendications allant dans le sens de l'éradication de la milice CODECO n'ont pas été prises en compte par le gouvernement congolais (en dépit d'un ultimatum de 15 jours lui accordé depuis le 20 mars 2020) dans la mesure où ce groupe armé continue à se livrer aux massacres de la population civile.

Ainsi, elles indiquent avoir décidé de mettre ces revendications  en veillleuse suite au contexte que traverse le pays actuellement, marqué notamment par la pandémie de coronavirus.

Il sied de rappeler que ces communautés avaient exigé au gouvernement:

1. d'installer une base militaire avec des unités organiques en territoire de Djugu,
2. de positionner des éléments des FARDC à la limite entre les territoires de Mahagi et de Djugu,
3. de déclarer l'état d'urgence  en Ituri et de prendre de toutes les mesures y afférentes,
4. d'éradiquer le "génocide" perpétré contre leurs membres.

Séraphin Banangana depuis Bunia