Défenseur des droits de l'homme et acteur de la société civile, Me Luc Fikiri Murefu "a suivi de près les actions, réactions et retombées du concert de Fally Ipupa le 28 février dernier à AccorHotel Arena, ex-Bercy".
Dans une déclaration faite ce lundi 9 mars 2020, ce membre de la diaspora congolaise résidant aux États-Unis, a condamné les actes posés par les combattants et a en même temps formulé certaines recommandations pour empêcher ces genres des situations.
D'emblée, Fikiri Murefu déclare que le concert n'a rien à voir avec les problèmes d'insécurité ou la crise au pays. Pour lui, la musique de Fally Ipupa comme celle de tous les autres musiciens aide moralement la population.
"Le concert de Fally Ipupa n'avait rien à voir avec l'insécurité du pays. D'ailleurs sa musique permet de déstresser, divertir et aider moralement nos frères et soeurs de l'Est. Nous de la diaspora jouons la musique dans nos maisons, dans nos fêtes. Mais, on refuse un concert ? On ne peut utiliser les deux poids deux mesures : écouter les musiques de Fally et tous les autres artistes dans nos maisons et refuser leurs concerts", a-t-il dit.
Et d'ajouter : "On ne peut pas dire qu'on est en train d'aider la RDC en combattant la personne qui veut que la RDC change. C'est du n'importe quoi. La musique de Fally n'honore pas seulement le Congo mais l'Afrique en général. Les gens doivent changer".
Selon cet avocat des droits de l'homme, c'est absurde de faire croire qu'on aime le Congo-Kinshasa plus que les populations qui y vivent et qui vivent toutes les souffrances et insécurité.
"Ces genres des désordres n'honorent pas l'image de la RDC. A l'intérieur du pays, les artistes jouent partout à Kivu, Katanga. Nos amis de la diaspora veulent nous faire croire qu'ils ont l'amour du pays plus que ceux qui sont à l'intérieur du pays et qui vivent même cette pauvreté et même cette Insécurité. C'est absurde", a renchéri Fikiri Murefu.
Il a invité les combattants à comprendre que la lutte pour le changement ne se mène pas à l'extérieur du pays mais surtout à l'intérieur du pays.
"Le combat de la diaspora avait un sens quand il s'agissait de réclamer l'alternance, le départ de l'ancien Président Joseph Kabila. Nous nous avons commencé le combat depuis le temps de Kabila. On ne peut pas seulement se battre en dehors du pays, il faut aussi être dans le pays. On a eu à revendiquer à l'intérieur du pays. Parce que mener la lutte et mettre la pression en dehors du pays ne change pas grand chose", a-t-il expliqué.
A l'en croire, tous ceux qui commettent des désordres à l'étranger se sont naturalisés et portent d'autres nationalités.
"Celui qui aime véritablement le Congo qu'il vienne mener la lutte à l'intérieur du pays...on sait tous qu'une personne qui n'a pas des documents ne peut s'hasarder à manifester parce qu'elle sait que si on l'arrête, elle sera refoulée. Ceux qui sont en train de se battre sont des français, des belges, etc.", a-t-il relevé.
A cet effet, il a exhorté les autorités à "punir les combattants qui déshonorent le pays". Selon lui, il faut simplement appliquer à les lois de la République en ce qui concerne notamment la question de la nationalité.
"La punition face à tout ce qu'ils sont en train de faire c'est d'appliquer simplement la loi, en empêchant notamment les gens qui ont la double nationalité et la diaspora de voter. D'ailleurs s'ils ont une double nationalité les affaires du Congo ne leur regardent plus. On peut même les accuser d'usurpation de nationalité", a-t-il soutenu
Les gens qui sont d'une autre nationalité indique Fikiri, ne peuvent pas s'immiscer dans les affaires du Congo.
"C'est du n'importe quoi. On ne peut détester le corbeau et utiliser ses plumes pour s'accoutrer. C'est contradictoire", a-t-il souligné.
Me Luc Fikiri Murefu a expliqué que le fait de cautionner comme congolais les personnes ayant une double nationalité est une forme de légèreté parce que la constitution dit le contraire.
Par ailleurs, il a déclaré qu'il ne faille pas autoriser la diaspora à voter, à cause de la double nationalité. Il appelle le Gouvernement à passer à l'identification de tous les Congolais de la diaspora.
"Je pense qu'il faille punir nos compatriotes de la diaspora. Celui qui veut voter doit rentrer au pays. J'appelle le Parlement à favoriser l'identification des compatriotes de la diaspora pour voir qui est congolais et qui ne l'est pas", a-t-il conclu.
Joseph Kazadi Mamba