On peut se réjouir de la fronde des combattants. On peut même la brandir en avertissement pour la bonne gouvernance. Mais, a-t-on conscience du gâchis qui rejaillit sur l'image du Président Félix Tshisekedi et du pays auprès, par exemple, des partenaires extérieurs ? C'est étrange qu'on ne puisse appréhender les risques de diminuer le Chef de l'Etat devant ses pairs lorsque son propre parti se livre à des actes de violence comme s'il ne se sait pas détenteur du pouvoir d'Etat.
A son article 6, le règlement intérieur de l'assemblée nationale décrète le siège de cette institution en «zone neutre» et «inviolable». Cette inviolabilité couvre, en plus des bâtiments abritant la chambre basse, «la cour, les jardins et les voies publiques qui ceinturent son enclos».
En remettant en cause l'inviolabilité de l'assemblée nationale, on assisterait sous peu, impuissant, à celle du Palais de la Nation, de l'Hôtel du Gouvernement et des Cours et tribunaux, avant l'inviolabilité des états-majors généraux de l'armée et de la police.
Le libertinage confortablement établi, on assisterait, tout aussi impuissant, à loccupation anarchique des installations des investisseurs que le Président Félix Tshisekedi est en train de convaincre de venir en RDC pour réaliser son programme de gouvernement.
A qui profite le crime visant la paralysie de la coalition Fcc-Cach ?
Avant toute réponse, il sied de noter que trois fois déjà au cours de ces trois derniers mois la base de l'UDPS s'en prend gratuitement aux cadres FCC. 2 mars lors du lancement du programme des 100 jours au point que des ambassadeurs ont été violentés à l'échangeur de Limete. ... au stade des Martyrs lors du match de la RDC contre le Maroc dans le cadre du CAN 2019. 1er juin lors des obsèques d'Etienne Tshisekedi dans le même stade.
Les trois fois, aucun cadre de l'UDPS na été en mesure de calmer les ardeurs des combattants. C'est d'ailleurs surprenant que les cadres de ce parti se révèlent incapables de le faire alors que tous les regards sont tournés vers le Chef de l'Etat, pourtant présent et fort gêné à la tribune.
En mission plutôt commanditée que commandée, Kasonga Mwema, André Mbata et Jean-Marc Kabund doivent obéir à un agenda ne faisant nullement cas du Président Félix Tshisekedi.
Au profit de qui roulent alors Kasongo Mwema, André Mbata et Jean-Marc Kabund ?
Réponse facile : le parcours de chacun est édifiant. Aucun n'a véritablement une histoire personnelle avec l'UDPS, ni avec Etienne Tshisekedi, encore moins avec Fatshi.
CP