100 jours du gouvernement matata ii : Germain Kambinga plébiscité meilleur ministre

Lundi 23 février 2015 - 09:06

De coutume, l’efficacité d’un nouveau gouverne-ment est mesurée au bout de ses cent premiers jours. Nous y
sommes presque, plus que 2 semaines. Mais l’écoulement de ce temps ne changera en rien l’ordre d’arrivée
dans le baromètre des ministres les plus performants du gouvernement Matata II. L’évidence est telle que Germain Kambinga Katompa, ministre de l’Industrie, a déjà été plébiscité par ses compatriotes comme meilleur ministre du gouvernement Matata II.

Foi sur les conversations des rd-congolais dans les lieux publics, notamment dans les transports publics où les actions du jeune ministre alimentent les débats. Cette popularité de celui qu’on a surnommé le « Emmanuel Macron congolais » (nom de son homologue français), est due notamment au succès de la campagne « Made in Congo » qu’il a initiée avec brio voilà près d’un mois. En mettant l’accent sur la préférence locale en matière de consommation des biens et services, la campagne « Made in Congo » a fait mouche, si bien qu’aujourd’hui une conscience nationale est née sur la manière de consommer. Parallèlement à cette belle
campagne, Germain Kambinga a continué à travailler d’arrache-pied sur d’autres dossiers brûlants.
Cimenterie de la province orientale enfin le bout du tunnelC’est le cas notamment du dossier de la cimenterie de la Province-Orientale (CIPOR), promesse électorale faite par le président Joseph Kabila en 2006 aux Boyo-
mais, mais qui est devenue une sorte de marqueur de l’inefficacité gouvernementale à cause de sa non matérialisation. Près de 10 ans après, ce projet qui vise à doter la Province orientale d’une cimenterie n’a toujours pas vu le jour. Pire, chaque jour qui passait, éloigner davantage cette promesse présidentielle et contribuer davantage à dévaluer la parole publique. Trois ministres depuis se sont occupés de ce dossier depuis et s’y sont cassé les dents. Les ministres Rémy Musungayi et Anicet Kuzunda notamment ont échoué à Matérialiser cette promesse présidentielle. Pas que question pour Germain Kambinga de connaître le même sort que ses prédécesseurs. Pour le jeune ministre de l’Industrie, loin d’être effrayé par la complexité de ce projet, il a décidé de prendre ce taureau par les cornes. Le ministre a déjà produit un plan opérationnel de reprise en main du projet Cipor. Cet avec ce plan qu’il entend concrétiser la promesse présidentielle.

« La cimenterie de la Province orientale verra le jour » a promis le ministre avant de s’envoler pour la Province Orientale. De la promesse aux actes, Germain Kambinga, à la tête d’une forte délégation, a effectué le lundi 16 février une mission de service en Province-Orientale pour faire un Etat des lieux exhaustif de ce projet. Dans sa délégation, il y avait notamment, le directeur de cabinet du ministre du Plan (Bangakya), l’Adg du Fonds de Promotion de I’industrie (Constatin Mbengele), le Conseiller principal du premier ministre en charge de ce dossier et un groupe d’investisseurs coréens de la firme KDP. Après un accueil chaleureux à l’aéroport de Bangboka du ministre et de sa délégation par une min-istre provinciale, le cortèges s’est tout de suite dirigé au gouvernorat pour une séance de travail avec le gouverneur Jean Bamanisa, assisté de la commission de suivi de la Cipor. Après la séance de travail, le gouverneur a offert un diner amical en l’honneur du ministre de l’industrie. Bamanisa n’a pas tari d’éloges envers son hôte de marque. Il a dit notamment que « grâce à la détermination du ministre Kambinga, il est confiant que le dossier Cipor va aboutir comme le chef de l’Etat le souhaite ». De la détermination il en fallait au ministre Kambinga qui le lendemain a décidé de faire une inspection du matériel disponible de la cimenterie. Le ministre et sa délégation se sont donc rendus le mardi 17 février dans les différents dépôts où sont éparpillés le matériel de la Cipor ou plutôt ce qu’il en reste. Tour à tour le ministre est allé au Port de la SCPT/ Kisangani, à l’entrepôt de la Sorgerie et enfin à celui de la DGDA (Direction générale de douane et accises). Dans ces lieux de stockage, le ministre a fait le même constat, amer, le matériel de la Cipor, notamment les moulins, est devenu de la mitraille. Attristé par ce constat, le ministre et sa suite ont repris le jour d’après, le mercredi 18 février, leur inspection. Cette fois-ci c’est la visite du site proprement dit de la cimenterie. Il a fallait pour cela
se rendre dans la localité de Wanierukula située à 2 heu-res de route de Kisangani. Mais pour accéder au site il fallait s’engouffrer dans la forêt équatoriale et parcourir 12 km à pieds pour atteindre l’emplacement où l’usine sera construite. Intérêt général oblige, Kambinga et sa suite l’ont fait en bravant tout type danger (morsure de serpent, piqûre d’un insecte, rencontre avec un animal sauvage, etc). Le gouverneur Bamamissa y était aussi. Signe supplémentaire de son attachement à ce projet alors que certaines mauvaises langues (député Valentin Senga notamment) voulaient manipuler l’opinion en suggérant qu’il négligeait ce projet au prof-
it du tien au Bas-Congo. Il n’en est rien. De la pure calomnie. Le duo Kambinga Bamanisa en tête du peloton
a fini par apercevoir la borne indiquant le site de la Cipor après une longue marche dans la brousse. Soulage-
ment pour toute l’équipe qui avait été astreinte à pratiquer du sport par un temps torride. Soulagement aussi
pour les investisseurs sudcoréens de voir que le projet est bel et bien réel. Ce qui va accroître davantage
leur confiance dans ce projet. Sur le site la carrière est visible. 5 contraintes à surmonter pour réaliser Cipor La délégation a scruté tous les horizons de cette belle carrière. Avant de regagner Kisangani, celui que l’on surnomme à juste titre Em-manuel Macron congolais pour notamment son intelligence, a visité aussi les
chutes Maïko où des études sont menées pour la con-struction d’un barrage hydroélectrique qui devra alimenter la Cipor. Mais l’accès au site lui-même de la Cipor n’est pas facile pour les véhicules. Le pont Luboya qui mène au site n’a pas la capacité nécessaire pour supporter un tonnage important de matériel.

Il faudra donc l’élargir et le renforcer pour y acheminer le matériel de construction de l’usine. Tout comme la route en terre battue, longue d’à peu près 20 Km, qui mène au site. Elle doit être absolument aménagée. C’est
l’une de 5 contraintes ma-jeures listées par le ministre de l’industrie dans la con-crétisation de la promesse
présidentielle. Cette contrainte sera levée assure le ministre qui s’empresse de repartir aussitôt les responsabilités. Le pont sera de la responsabilité du Fpi (Fonds de promotion de l’Industrie) tandis que la route incombera au gouvernement dit-il. Au gouvernement aussi la charge de construire un hangar sur le site pour stocker le matériel afin d’éviter de répéter les errements con-statés au début du projet insiste-t-il. Enfin les deux autres contraintes sont : la question énergétique et celle de la construction de l’Usine. Selon Kambinga, c’est là que le gouvernement travaille avec les investis-seurs internationaux notamment les coréens de KDP qui travaillent en étroitement collaboration avec la célèbre firme coréenne Hyundai. Ils ont accompagné le ministre et ont palpé du doigt les réalités du projet Cipor. La balle se trouve donc dans le camp de KDP, à qui le ministre a donné un délai raccourci, pour qu’il fasse une proposition gagnant-gagnant notamment en termes d’ingénierie financière. Il est question d’évaluer leurs ap-ports pour les intégrer dans la structure capitalistique de Cipor. La descente du ministre Kambinga en Province-Orientale a permis de voir un plus clair dans le projet Cipor. Un signal fort que le gouvernement Matata II vient de lancer pour concrétiser la promesse prési-dentielle. L’espoir est donc à nouveau permis pour les Boyomais. Leur Province importe de l’Ouganda des
milliers et des milliers de tonnes de ciment alors que le potentiel existe sous leur terre. La mine d’or de Kibali notamment, a consommé un tonnage inouï de ciment pour ses infrastructures (usines et barrages hydroélectrique). Si Cipor avait déjà vu le jour un tel gâchis économique ne se serait pas produit. Et ça le ministre Kambinga l’avait déjà com-pris. C’est pourquoi il est au four et au moulin pour faire de la Cipor une réalité. Dans ce dossier comme celui de la Sidérurgie de Maluku ou encore la campagne « Made in Congo », le ministre Kambinga a éclaboussé les rd-congolais de son talent. Même les membres de la communauté internationale ont été impressionnés par le talent et le volontarisme qui caractérisent le jeune ministre du redressement du tissu industriel national. Témoins de cette ébauche d’énergie pour l’intérêt général, les rd-congolais le lui rendent bien. Ils parlent en bien du ministre Kambinga. Si bien qu’au bout de 100 jours, il mène largement la course en tête comme meilleur ministre de Matata II. C’est la meilleure façon de rendre hommage au chef de l’Etat (Joseph Kabila) et au premier ministre (Augustin Matata Ponyo) pour la confiance placée en lui.

Mtn

 

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